A Writer’s Diary a été édité en 1953 à Londres à l’initiative
de Léonard Woolf qui a rassemblé en près de six cent pages
un condensé du journal intégral de 1915 à 1941,
originellement en vingt-six volumes.
Comme le mari de Virginia l’explique dans sa préface du
1er janvier 1953, il a extrait des Journaux tout ce qui relevait
du travail d’écrivain de Virginia, d’aout 1918 à mars 1941.
En tout et pour tout, je connais quatre versions en français
qui diffèrent uniquement par leur présentation.
A ma connaissance, il existe une seule traduction qui est
l’œuvre de Germaine Beaumont et la seule et unique préface
est celle écrite par Léonard Woolf.
Journal d’un écrivain en un volume (Ed. du Rocher)
En 1958, paraît en France Le journal d'un écrivain de Virginia
Woolf, traduit de l'anglais par Germaine Beaumont, résultat
d'un travail extrêmement soigné qui a commencé presque
quatre ans plus tôt. Cette première version en français de
587 pages est publiée par les Éditions du Rocher à Monaco
Journal d’un écrivain en deux volumes (Coll. 10/18)
En 1977, parution de la première édition en format poche
qui est également la seule en deux volumes.
C’est l’éditeur : Union Générale d'Editions qui publie les
deux volumes dans la collection 10/18. Le tome 1 comprend
286 pages contre 302 pages pour le tome 2.
Journal d’un écrivain en un volume (Ed. Christian Bourgois)
En 1984, les Editions Christian Bourgois publient à leur tour
le Journal d’un écrivain en un volume de 587 pages,
puis le rééditent en 1994.
Journal d’un écrivain en un volume (Coll. 10/18)
Le 10 octobre 1995, les Editions Christian Bourgois publient
une version de 573 pages, au format poche, dans la collection
Bibliothèques - 10/18. Ce livre sera réédité le 19 aout 1999
puis le 12 septembre 2000 avec des retirages en mai 2003
et décembre 2004.
Comme il me semble impossible de résumer un tel travail
de compilation, je me permets de citer l’article publié
par Michel Jean-Baptiste le 5 octobre 2000 sur l’Express.fr
que je trouve fort explicite :
« Pour qui n'a pas le temps ou les moyens de se plonger
dans les huit volumes de la version intégrale (chez Stock),
voici un condensé du journal de Virginia Woolf. Choisis et
publiés par son mari dans les années 50, ces extraits se
rapportent à son travail d'écrivain. Une suite d'illuminations
et de dépressions, la création au jour le jour, l'un des plus
beaux journaux intimes de la littérature mondiale. »
Pour éclairer cette rapide présentation d’un ouvrage
remarquable, je ne peux résister au plaisir de citer Virginia
dans une des premières pages du Journal d’un écrivain :
1920
Lundi 26 janvier
« Le lendemain de mon anniversaire ; ainsi j’ai trente-huit ans.
Soit. Il est indéniable que je suis beaucoup plus heureuse
que je ne l’étais à vingt-huit ans. Et plus heureuse que je ne
l’étais hier, car j’ai entrevu cet après-midi une formule nouvelle
pour un autre roman.
Supposons qu’une chose découle d’une autre – comme dans
un roman non écrit, et pas seulement pendant dix pages, mais
pendant deux cents peut-être – est-ce que cela ne donnerait
pas l’aisance et la liberté que je cherche ?... »
La merveilleuse expression d’une femme qui vivait par
et pour les mots.
Dimanche 28 décembre 2008