Couverture illustrée par la sœur de Virginia, Vanessa Bell, de l’édition de Three Guineas par la Hogarth Press en 1938
Three Guineas a été publié en 1938
par la Hogarth Press, la maison d’édition
de Léonard et Virginia.
Je connais une seule traduction,
effectuée par Viviane Forrester pour
les éditions « des femmes » en 1977.
Il a donc fallu attendre 39 ans pour
assister à la publication en français
d’un ouvrage qui avait fait scandale,
en Angleterre, tellement la révolte de
Virginia était ardente.
C’est un joli livre, au format curieux,
presque carré. La couverture est illustrée d’une
très belle photo de Virginia tirée du
« Virginia Woolf » de Quentin Bell.
La même version de Three Guineas a été
publiée en 2002, en format de poche,
dans la collection « Bibliothèques 10/18 ».
Les deux éditions comprennent la préface
de Viviane Forrester intitulée pompeusement
« L’autre corps » et qui n’apporte rien au texte
de la Génite.
Trois Guinées est une œuvre émouvante. Car c’est
l’avant, avant dernier ouvrage de Virginia qui paraitra
avant sa mort en 1941. En 1938, le fascisme se déchaine
et le nazisme avance irrésistiblement.
Dans cet essai, Virginia démontre la responsabilité
d’un système patriarcal qu’elle dénonce avec violence
pour sa nullité, son hypocrisie et sa servilité.
Virginia dénonce avec un acharnement très documenté
l’oppression des femmes qui conduit la société à sa perte.
Parfois la démonstration est un peu lourde et les notes
abondantes ne favorisent pas la fluidité de la lecture.
Cependant, même bouleversée comme elle pouvait l’être
par l’évolution du monde, Virginia gardait toujours,
une certaine distance et possédait un sens incomparable
de la dérision.
Pour toutes ces raisons, Trois Guinées est un contrepoint
précieux de l’œuvre romanesque de Madame Woolf.
Three Guineas a été publié en 1938
par la Hogarth Press, la maison d’édition
de Léonard et Virginia.
Je connais une seule traduction,
effectuée par Viviane Forrester pour
les éditions « des femmes » en 1977.
Il a donc fallu attendre 39 ans pour
assister à la publication en français
d’un ouvrage qui avait fait scandale,
en Angleterre, tellement la révolte de
Virginia était ardente.
C’est un joli livre, au format curieux,
presque carré. La couverture est illustrée d’une
très belle photo de Virginia tirée du
« Virginia Woolf » de Quentin Bell.
La même version de Three Guineas a été
publiée en 2002, en format de poche,
dans la collection « Bibliothèques 10/18 ».
Les deux éditions comprennent la préface
de Viviane Forrester intitulée pompeusement
« L’autre corps » et qui n’apporte rien au texte
de la Génite.
Trois Guinées est une œuvre émouvante. Car c’est
l’avant, avant dernier ouvrage de Virginia qui paraitra
avant sa mort en 1941. En 1938, le fascisme se déchaine
et le nazisme avance irrésistiblement.
Dans cet essai, Virginia démontre la responsabilité
d’un système patriarcal qu’elle dénonce avec violence
pour sa nullité, son hypocrisie et sa servilité.
Virginia dénonce avec un acharnement très documenté
l’oppression des femmes qui conduit la société à sa perte.
Parfois la démonstration est un peu lourde et les notes
abondantes ne favorisent pas la fluidité de la lecture.
Cependant, même bouleversée comme elle pouvait l’être
par l’évolution du monde, Virginia gardait toujours,
une certaine distance et possédait un sens incomparable
de la dérision.
Pour toutes ces raisons, Trois Guinées est un contrepoint
précieux de l’œuvre romanesque de Madame Woolf.
Samedi 22 novembre 2008