vendredi 1 mai 2009

Le Faux Roman


Couverture de l’édition de 1995



Le Faux Roman publié en janvier 1995, par les éditions Mille et

une nuit, se présente comme un mini livre de quarante huit pages,

de petit format avec une fort jolie couverture et de remarquables

illustrations de Marion Bataille.

La traduction est de Guillaume Villeneuve et le titre original :

An Unwritten Novel.



En fait, il s’agit d’une nouvelle publiée initialement en 1921,

dans le recueil « Lundi ou Mardi », le seul ensemble de nouvelles

publié du vivant de l’écrivain.


On retrouve « An Unwritten Novel » dans le recueil « La mort

de la phalène » publié par les Editions du Seuil en 1968,

avec une traduction d’Hélène Bokanowski, sous le titre :

« Ce qui n’a pas été écrit ».


Une troisième version est publiée en 1993 par la Librairie Générale

Française, « Un roman qu’on n’a pas écrit » est le titre, le plus

proche de l’original, de la traduction de Pascale Michon.


La grande « Woolfiste » américaine Phillys Rose explique bien

le cheminement de la réflexion de Virginia sur son art.

Après Nuit et jour, un beau roman de facture classique,

achevé en 1918, elle a envie de devenir elle-même.

En 1919 elle publie dans le supplément littéraire du Times

« La Fiction moderne ». C’est un essai critique qui annonce

la prééminence de l’inspiration sur la forme traditionnelle

des écrivains réalistes.

L’illustration des théories de Virginia apparaitra dans ce que

Phillys Rose appelle « Le Roman non écrit » en 1921 puis

dans la Chambre de Jacob en 1922.

Dans les deux cas, en effet, Virginia Woolf présente la nature

humaine sous une forme plutôt abstraite.


Le principal intérêt du "Faux Roman" est donc de voir à l’œuvre

l’apprentissage par Virginia d’un style elliptique qui, pour Phillys

Rose, a été influencé par les premiers poèmes d’Eliot.


C’est just le début de la magie…



Samedi 2 mai 2009