vendredi 31 octobre 2008

Virginia Woolf par elle-même



Photographie de Gisèle Freund



Cet ouvrage de Monique Nathan, est un grand classique

des présentations de Virginia Woolf et de son œuvre.

Il s’agit d’un livre au format de poche publié pour la première

fois en 1956, dans la collection « microcosme :

ECRIVAINS DE TOUJOURS »

aux éditions du Seuil.


C’est un livre agréable à lire et à regarder

car l’iconographie est extrêmement riche.

Monique Nathan traite abondamment

du groupe de Bloomsbury et ensuite

elle s’attarde sur l’originalité d’Orlando.


La principale caractéristique de l’ouvrage

qui est peut être primordiale pour ceux qui

découvrent le Woolfisme, c’est qu’il fait la

part belle aux écrits de l’auteure anglaise.

Le texte de Monique Nathan est constamment

enrichi d’extraits des œuvres de Virginia,

et la dernière partie du livre est un recueil de

nouvelles et de fragments de romans.


Ce Virginia Woolf a notamment été réédité en 1975,

avec seulement deux changements :

En première de couverture, le magnifique

portrait triste a été remplacé par une

photo de Virginia assise avec son chien,

prise par Gisèle Freund.

Le deuxième changement, c’est la liste

des principaux ouvrages sur Virginia Woolf

qui est passée de neuf items à vingt cinq…



Je me suis procuré l’édition de 1956 sur un site de vente

aux enchères, pour quelques euros et j’avais trouvé

la version de 1975 sur un site de livres d’occasion,

à un prix ne dépassant également pas cinq euros.


Monique Nathan a fait œuvre de pionnière

car elle a été la première, en France, à publier

un ouvrage généraliste sur Virginia Woolf

quinze ans après sa mort !!!


Floris Delattre, Professeur à l’Université de Lille

avait été le tout premier, en 1932,

avec une publication plus spécialisée :

Le roman psychologique de Virginia Woolf,

publié par la « Librairie philosophique J. Vrin »

et réédité à l’identique en 1967.


Vingt ans après, en 1952, Maxime Chastaing

publia La philosophie de Virginia Woolf,

aux Presses universitaires (PUF).


Enfin, il parait difficile de ne pas citer

l’étude magistrale et très complète réalisée

en près de cinq cent pages par le professeur

Jean Guiguet, intitulée : « Virginia Woolf et son œuvre –

L’Art et la Quête du Réel »,

publiée en 1962 par les éditions Didier

dans la collection « Etudes anglaises ».


Lundi 6 et vendredi 31 octobre 2008

mercredi 29 octobre 2008

The Voyage out


Cover of the first edition of Virginia Woolf's The Voyage Out,
Duckworth & Co., London, 1915.


Il s’agit d’un roman unique dans l’œuvre de Virginia,

pour plein de raisons :


1° Elle a travaillé dessus pendant très longtemps.

Plus de douze années, de 1908 à 1920,

et onze versions différentes dont Melymbrosia (1912).


2° Pour les amoureux officiels de Madame Woolf,

c’est son premier livre, en tout cas le premier

qui sera publié en 1915 en Angleterre.


3° C’est un de mes trois livres préférés avec

Mrs Dalloway et To the Lighthouse.


4° D’après les spécialistes (nombreux)

The Voyage out est le seul roman

que Virginia a écrit au fil des mots

sans idée bien définie du résultat attendu.

C’est également le seul qu’elle a écrit

en sollicitant régulièrement l’avis de ses amis

pendant la période d’écriture.


5° C’est un livre dont le titre est une merveille,

malheureusement intraduisible : le voyage hors de

ou le voyage dehors ou…


6° C’est à ma connaissance, le seul livre

publié de son vivant qu’elle n’a pas édité elle-même

à la Hogarth Press.

En effet, The Voyage out sera publié au Royaume-Uni en 1915

par son demi-frère l'éditeur Gerald Duckworth,

celui-là même qui l’avait violé lorsqu’elle avait six ans.

Le livre sera ensuite édité aux États-Unis, par Doran, en 1920.


7° La naissance de Mrs Dalloway.

Dans The Voyage out, on voit apparaître Clarissa Dalloway,

qui sera par la suite le personnage central du roman Mrs Dalloway.


8° Dite 33

Virginia avait 33 ans en 1915 lorsque fut édité son premier roman.

Il faudra encore attendre 33 ans pour qu’il soit publié en France,

en 1948, sept années après le décès de l’écrivaine.


9° C’est un roman qui possède deux versions concurrentes
en langue française :

- La Traversée des apparences.
C’est la traduction de Ludmila Savitzky, publiée en 1948 aux éditions « Le cahier gris » avec une préface de Max-Pol Fouchet.
Cette version fut rééditée en 1982, puis en 1985 chez Flammarion, avec cette fois-ci une préface de Viviane Forrester. Cette version est toujours disponible en format de poche.

- Croisière.
C’est la traduction d’Armel Guerne chez Robert Marin, parue en 1952 qui est aujourd’hui épuisée et dont on peut encore trouver des exemplaires d’occasion en bon état.
Pour une raison que j’ignore, peut être éditoriale, cette deuxième version est relativement ignorée par les Woolfistes officiels…


10° C’est un magnifique roman, de facture classique mais très
anglais et déjà très Woolfien avec des thèmes chers à Virginia :

la satire sociale, le personnage central est une femme

(Rachel Vinrace), la mer, l’introspection et la découverte de soi,

le voyage et la mort.



Jeudi 2 octobre 2008

lundi 27 octobre 2008

Bibliographie










La bibliographie de Virginia Woolf sera organisée

sous forme de notices bibliographiques,

présentant chacune de ses œuvres

en respectant l’ordre chronologique d’écriture,

puis la date de la première édition.


J’essayerai de suivre

un regroupement en quatre catégories :

- Essais et biographies ;

- Journal et correspondance ;

- Nouvelles et articles ;

- Romans.


Cela sera parfois délicat car Le Livre sans nom

est souvent qualifié de « roman-essai »,

Flush est en apparence la biographie d’un chien…

et Freshwater est une pièce de théâtre !


Il y aura également une rubrique importante

dédiée aux Ouvrages sur Virginia Woolf.


A quelques exceptions près, je ne parlerai pas des revues,

des innombrables articles littéraires

et thèses universitaires consacrées à Virginia.


Par contre il sera surement nécessaire de prévoir

une nouvelle catégorie pour les écrivains,

contemporains ou non,

comme Katherine Mansfield

ou George Eliot,

qui ont vécu dans l’univers littéraire de Virginia.




Mardi 30 septembre 2008

vendredi 24 octobre 2008

Melymbrosia




L’écriture de The Voyage Out

s’étend de 1908 à 1920

avec une première publication en Angleterre en 1915.

La première des onze versions successives

date de 1908 et il n’en reste presque rien.

La deuxième version est entièrement perdue

mais la troisième élaborée de 1910 à 1912

sera publiée à New York en 1982

sous le titre de Melymbrosia.


Virginia Woolf avait donc 30 ans lorsqu’elle acheva

cette version dont l’original est détenu par la

Berg Collection of English and American Littérature

de la New York Public Library.

Curieusement, ce livre qui est d’une certaine façon

le premier livre écrit par Virginia est le dernier

que je me suis procuré. *



Il faut dire que de ce coté de l’Atlantique,

on ne parle guère de Melymbrosia,

qui à ma connaissance, n’a jamais été

traduit en Français.

Ce qui est curieux car « Le livre sans nom »

qui est une sorte d’esquisse du roman « Années »

a été traduit en français et quand on est arrivé au bout,

de ces « Pargiter » là, on se demande

si c’était vraiment indispensable…



Pour en revenir à Melymbrosia, il semble


qu’on trouve partout la même version

américaine éditée par Cleis Press,

établie et préfacée par Louise DeSalvo.

En fait comme un certain nombre de pages sont manquantes,

et pour respecter la cohérence du récit, les vides ont été comblés

en faisant appel aux versions ultérieures du Voyage Out.



C’est un beau volume de 350 pages qui coute environ 25$.

Sur un site de livres d’occasion, il est possible de se procurer

un exemplaire de 2002 (à 16,95 $) en état neuf, vendu 1$ plus
9 € de frais de port.


Pour Associated Press, Melymbrosia est : « a remarkably fresh read “

pour Library Journal : “The earliest work of one of the great writers
of the 20th century”


Virginia tu es la meilleure !


* Pendant longtemps j’ai cru qu’il s’agissait d’une petite nouvelle sans importance… Je m’étais laissé abuser par le titre : Melymbrosia, a novel by Virginia Woolf !!! Bien sûr mes chères Watsonnes, en anglais a novel c’est un roman et a short story c’est une nouvelle…

Mardi 30 septembre 2008

mercredi 15 octobre 2008

V comme Virginia



Virginia Woolf Tribute



Voilà, c’est un endroit pour parler

de Virginia Woolf,

la femme qui est le ciel de ma vie.


Evoquer sa vie, ses amitiés artistiques,

ses combats, son écriture,

son amour des livres

et sa passion des mots.


Parler de Virginia,

c’est bien sûr, flâner,

se promener avec elle.


Parcourir la campagne humide,

se rendre en Cornouailles,

guetter le phare à Saint Yves,

et surtout redécouvrir Londres,

où elle se sentait chez elle.



Comment ne pas aimer Virginia Woolf ?


Lundi 29 septembre 2008