mercredi 29 octobre 2008

The Voyage out


Cover of the first edition of Virginia Woolf's The Voyage Out,
Duckworth & Co., London, 1915.


Il s’agit d’un roman unique dans l’œuvre de Virginia,

pour plein de raisons :


1° Elle a travaillé dessus pendant très longtemps.

Plus de douze années, de 1908 à 1920,

et onze versions différentes dont Melymbrosia (1912).


2° Pour les amoureux officiels de Madame Woolf,

c’est son premier livre, en tout cas le premier

qui sera publié en 1915 en Angleterre.


3° C’est un de mes trois livres préférés avec

Mrs Dalloway et To the Lighthouse.


4° D’après les spécialistes (nombreux)

The Voyage out est le seul roman

que Virginia a écrit au fil des mots

sans idée bien définie du résultat attendu.

C’est également le seul qu’elle a écrit

en sollicitant régulièrement l’avis de ses amis

pendant la période d’écriture.


5° C’est un livre dont le titre est une merveille,

malheureusement intraduisible : le voyage hors de

ou le voyage dehors ou…


6° C’est à ma connaissance, le seul livre

publié de son vivant qu’elle n’a pas édité elle-même

à la Hogarth Press.

En effet, The Voyage out sera publié au Royaume-Uni en 1915

par son demi-frère l'éditeur Gerald Duckworth,

celui-là même qui l’avait violé lorsqu’elle avait six ans.

Le livre sera ensuite édité aux États-Unis, par Doran, en 1920.


7° La naissance de Mrs Dalloway.

Dans The Voyage out, on voit apparaître Clarissa Dalloway,

qui sera par la suite le personnage central du roman Mrs Dalloway.


8° Dite 33

Virginia avait 33 ans en 1915 lorsque fut édité son premier roman.

Il faudra encore attendre 33 ans pour qu’il soit publié en France,

en 1948, sept années après le décès de l’écrivaine.


9° C’est un roman qui possède deux versions concurrentes
en langue française :

- La Traversée des apparences.
C’est la traduction de Ludmila Savitzky, publiée en 1948 aux éditions « Le cahier gris » avec une préface de Max-Pol Fouchet.
Cette version fut rééditée en 1982, puis en 1985 chez Flammarion, avec cette fois-ci une préface de Viviane Forrester. Cette version est toujours disponible en format de poche.

- Croisière.
C’est la traduction d’Armel Guerne chez Robert Marin, parue en 1952 qui est aujourd’hui épuisée et dont on peut encore trouver des exemplaires d’occasion en bon état.
Pour une raison que j’ignore, peut être éditoriale, cette deuxième version est relativement ignorée par les Woolfistes officiels…


10° C’est un magnifique roman, de facture classique mais très
anglais et déjà très Woolfien avec des thèmes chers à Virginia :

la satire sociale, le personnage central est une femme

(Rachel Vinrace), la mer, l’introspection et la découverte de soi,

le voyage et la mort.



Jeudi 2 octobre 2008

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