jeudi 8 juillet 2010

Orlando


Couverture de l’édition argentine de 1937


Après La Promenade au Phare publié en 1927 par la Hogarth Press, Virginia Woolf se sentait très fatiguée aussi Orlando intervient comme un intermède récréatif à la fin de cette même année 1927.
Le point de départ du livre qui est une sorte de conte gothique est l’amour que porte Virginia
à Vita Sackville West. Virginia s’est notamment inspiré de l’épisode où Vita travestie en homme emmenait à l’hôtel son amie intime Violet Trefusis. Ce roman que Virginia entrepris comme un exercice de style en hommage à Vita eut finalement un certain succès car après sa parution, le 11 octobre 1928, il se vendit mieux que les trois (grandes) œuvres précédentes de la romancière.


Un livre qui comme les précédents, est largement inspiré de la vie de Virginia, même si là ce sont les relations de l’écrivain et non plus l’entourage familial qui alimentent les portraits. Comme le rappelle Diane de Margerie dans sa préface à l’édition française de 1974 : « Nigel Nicholson (le fils de Vita) n’a pas tort d’appeler Orlando une lettre d’amour à Vita, et Quentin Bell (le neveu de Virginia) avait déjà insisté sur l’intérêt biographique de cette œuvre. »



- La 1ère traduction en français d’Orlando par Charles Mauron sera éditée par Stock en 1929, puis rééditée en 1983, 1990 et 1992. Cette même traduction sera reprise dans le 2ème tome de L’œuvre romanesque publiée par Stock en 1974, avec une remarquable préface de Diane de Margerie.

- La deuxième traduction d’Orlando sera l’œuvre de Catherine Pappo-Musard en 1993 pour le recueil « Romans & Nouvelles » publié dans la collection Pochothèque du Livre de Poche, avec une préface de Pierre Nordon


Un livre qui raconte l’histoire épique du Chevalier Orlando qui traverse les siècles sans vieillir et qui à mi-parcours devient une femme.

Alors que Diane de Margerie insiste beaucoup sur le dilemme identitaire que connaissait la romancière et décrit Orlando pratiquement comme une thèse sur l’androgynie, Pierre Nordon
semble plutôt considérer que c’est plutôt une farce, ce que semble confirmer les propres écrits de Virginia qui regrettait même d’y avoir passé trop de temps.

Personnellement, j’ai un peu de mal avec Orlando, comme d’ailleurs avec les contes gothiques de Karen Blixen. Et puis je trouve que Orlando qui , à l’image de son modèle Vita Sackville West, devrait être un grand amoureux à la sensualité affirmée et dévorant la vie avec passion est une vraie nouille, froid comme un hérisson polaire et pour tout dire complètement asexué.

En fait je trouve qu’Orlando au lieu d’être androgyne est plutôt privé de sexe, comme la plupart des personnages de Virginia qui elle-même n’a pas vécu une grande sexualité.

En dehors de l’aspect divertissant, je considère Orlando comme une curiosité intéressante d’un point de vie bibliographique dans ce sens qu’il illustre la grande capacité de Virginia Woolf à maitriser tous les aspects de l’écriture sans jamais oublier de poser quelques questions fondamentales comme celle de la coexistence de caractères féminins et masculins chez chacun d’entre nous…

Vendredi 9 juillet 2010

jeudi 13 mai 2010

L’œuvre romanesque - vol 2



L’œuvre romanesque publiée par Stock n’est plus disponible

depuis longtemps chez l’éditeur. On peut la trouver sur les sites

Internet, dans les librairies spécialisées dans les livres anciens

ou chez les vendeurs de livres d’occasion. Je crois même que j’ai

trouvé un des volumes au Marché aux Puces de Saint Ouen.

Le premier des trois volumes est le plus facile à trouver, par contre

souvent les jaquettes sont abimées ou manquantes.


J’aime bien mon volume 2 qui a été personnalisé par un certain John.

Sur la jaquette, il a inscrit « To Marie Lou » et sur la page de garde :

« Pour Marie - Lou -

Ses isles

les vagues

les actes

les autres

le vent - viendra

John

noël 1974 »



Je trouve que c’est très émouvant de retrouver ces deux volumes

ainsi offerts et dédicacés, il y a trente ans, par un Anglais à une

Française qui a d’ailleurs oubliée une lime à ongle cartonnée,

de couleur jaune, à la page 61…


Le deuxième volume édité en 1974, commence, comme le premier,

par une remarquable préface de Diane de Margerie. Il comprend

les trois romans qui ont suivi « La promenade au phare »

A savoir : Orlando, préface de Diane de Margerie et traduction

de Charles Mauron ;

Les vagues : préface et traduction de Marguerite Yourcenar ;

Entre les actes : préface de Max-Pol Fouchet et traduction

de Charles Cestre.


Ce volume initial de l’œuvre romanesque m’a donc permis de

découvrir la première traduction d’Orlando, par Charles Mauron

publiée chez Stock en 1929, 1983, 1990 et finalement en 1992

dans la collection « La Cosmopolite ».


Ensuite viendra la nouvelle version de Catherine Pappo-Musard,

avec une préface de Pierre Nordon pour le recueil édité en 1993

dans la collection Pochothèque et qui sera reprise ensuite dans

les différentes éditions d’Orlando en Livre de Poche.


Comme d’habitude, c’est avec la traduction initiale, de C. Mauron

que j’ai pris le plus de plaisir.


La préface de Diane de Margerie - dont j’ai découvert par hasard

qu’elle était également une grande spécialiste de Proust – est un

tel régal que je ne peux m’empêcher d’en donner un extrait ;

- Diane de Margerie commence par citer Virginia Woolf :

« Une biographie est considérée comme complète lorsqu’elle rend

compte simplement de cinq ou six Moi, alors qu’un être humain peut

en avoir cinq ou six mille. »


- Puis elle conclut :

« C’est bien là une constatation de Virginia, pour qui toute réalité

est insaisissable et peut-être surtout celle qu’elle aurait voulu, plus

que toute autre, pouvoir capter – la réalité féminine. »




Vendredi 14 mai 2010

mercredi 7 avril 2010

Une prose à l’épreuve du réel - Trois interventions à propos de Virginia Woolf


Couverture de l’édition originale de 2003


Cet ouvrage de Dominique Hénaff est intéressant

et original car il procède d’une étude philosophique

de trois des principaux ouvrages de Virginia Woolf :

La Promenade au phare, les Vagues et Entre les actes.



Ce livre publié en 2003 par l’éditeur lyonnais Horlieu éditions

est la compilation de deux interventions de l’auteure à des

séminaires de travail sur la philosophie qui se sont tenus à Lyon,


en 1993 : « La Promenade au phare de Virginia Woolf –

Transcendance ou généricité » ;


puis en 1994 : « Communauté du vrai, déliaison – Virginia Woolf

et l’exposition de la langue comme merveille »


et en 2000, un essai (épuisé aujourd’hui) également édité par

Horlieu : « Changer le désastre en catastrophe - Virginia Woolf

dans le siècle »


Comme j’ai éprouvé de grandes difficultés à suivre l’analyse

philosophique de Dominique Hénaff visant à démontrer le

platonisme de Virginia Woolf, je préfère laisser l’auteure

présenter son ouvrage :


« Peut-être que ces trois textes n’existent — modeste témoignage —

que pour saluer la jeune Virginia Stephen. Elle qui traînée de force

dans une soirée mondaine par un demi-frère équivoque qui voulait

se faire « mousser » (Girl is phallus), déclarait benoîtement à un

parterre d’inénarrables Ladies l’interrogeant sur son activité

quotidienne (jouez-vous de la musique, faites-vous du tricot ?)

qu’elle passait son temps à lire Platon :


« Moi je lis Platon. Et vous-même, vous ne connaissez pas ?

Comment peut-on vivre sans avoir lu Platon ? ».


Car elle savait, la jeune Virginia, que la question philosophique

dernière — tramée dans des systèmes de pensée d’une complexité

inouïe — est bien celle-ci : qu’est-ce que vivre ?


Qu’est-ce que vivre, non simplement dans le train du monde comme

il va, mais aussi en exception à la platitude répétitive et oppressive

des jours, quand vous transit l’éclair extatique d’une vision, ou que

la certitude patiente d’un travail à venir vous saisit.


Le long détour soustractif d’une pensée œuvrante, noué à la

surrection extatique d’une contemplation, dans la traverse active

et instruite du monde, tel aura été ce « quelque chose d’abstrait,

dans les landes, dans le ciel », que Woolf disait chercher, dans le

compagnonnage de Platon, Lucrèce, Shakespeare, Dante, et

quelques autres.


Ces trois conférences se seront essayées à en retrouver l’écho.

Non pour « rationaliser la machine inhumaine » qui conduit notre

incertain aujourd’hui, mais pour l’inciser de ce fragment que

l’artiste de prose anglaise nous aura légué, à nous qui durons,

toujours. » Dominique Hénaff.




A ma connaissance, la très jolie édition de 2003 n’est pas encore

épuisée et on trouve également des exemplaires

en excellent état sur différents sites de livres d’occasion.


C’est un livre d’un accès difficile pour les non spécialistes

mais qui enchantera surement les lecteurs possédant les clés

de la démarche et du vocabulaire philosophique.


Mercredi 7 avril 2010

dimanche 28 mars 2010

Journal de Virginia Woolf, Tome 1


Couverture de l’édition française de 1981

Alors que Stock a publié en 2008 une magnifique édition intégrale
en un seul volume de « The diary of Virginia Woolf » traduit par
Colette-Marie Huet et Marie-Ange Dutartre sous le titre :
« Virginia Woolf Journal intégral 1915-1941 »
J’ai choisi de plonger dans la vie de Virginia à travers la version du
Journal en huit volumes, éditée en France par Stock, à partir de
1981, dans la superbe collection « Nouveau Cabinet Cosmopolite »

Je trouve en effet que la lecture d’un gros volume de 1558 pages
est fort malcommode et je n’apprécie guère les petits caractères
imprimés sur du papier à cigarette qui sévissent également dans les
belles collections Bouquins ou de La Pléiade.
J’ai donc choisi la forme la plus confortable et celle qui me permet de
me sentir plus proche de Virginia et de ses cahiers originaux.


Le tome 1 de « The diary of Virginia Woolf » a donc été édité par
The Hogarth Press en 1977. C’est un véritable travail de famille,
car l’éditeur est Anne Olivier Bell, les droits appartiennent à
Quentin Bell et à sa sœur Angelica Garnett (qui était belle comme
un ange quand petite elle rendait visite à sa tante Virginia).
La remarquable traduction publiée par Stock, en 1981, est de
Colette-Marie Huet.

Ce tome initial comprend un arbre généalogique très détaillé de la
famille de Virginia, suivi d’une introduction de Quentin Bell, le neveu
de Virginia auteur de la biographie de référence.
Le volume se termine par la très intéressante liste fort détaillée des
trente carnets de Virginia qui constituent son journal.
Ces cahiers font partie de la collection Berg déposée à la bibliothèque
publique de New-York.

Ce volume comprend les années 1915, 1917 et 1918. En 1916 Virginia
était malade et n’a pas pu tenir son journal.

Contrairement aux autres journaux, essais ou documents que j’ai pu
lire de Madame Woolf, où elle ne semble vivre que pour nourrir son
œuvre littéraire je suis frappé par une sorte d’insouciance, comme si
Virginia n’était pas encore complètement habitée par son art.

Elle est très libre dans son journal, très proche de son futur lecteur
mais dans ses premières années, elle se concentre sur la cueillette
des champignons, le rituel du tea dont elle fait un grand usage et
une vie sociale relativement importante, même quand elle vit à la
campagne, elle fait et surtout elle reçoit de nombreuses visites.
Elle s’inquiète beaucoup de ce que Léonard écrit ou hésite à écrire,
comme une bonne épouse un peu maternante.

C’est vrai qu’en 1915, Virginia n’a que 33 ans et qu’en dehors de son
journal, elle utilise surtout sa plume pour son travail de critique au
Supplément Littéraire du Times.

Curieusement, dans ses cahiers intimes elle ne parle jamais de son
premier roman, The Voyage out et elle se contente de très brèves
allusions au deuxième, Night and day, qu’elle est en train d’écrire…
Ainsi le 2 janvier 1915 : « Léonard et moi nous remettons tous deux
à nos griffonnages…je fais environ quatre pages de l’histoire de la
pauvre Effie »

Elle parle très librement et très simplement d’elle, du premier jour
de ses règles qu’elle passe couchée, d’un cors au pied ou d’un
moustique qui lui dévore les orteils…

C’est comme si elle était simple et naturelle pour son corps et sa vie
quotidienne et extraordinairement sophistiquée pour les choses de
l’esprit et redoutablement exigeante pour les capacités des autres.

Elle vivait d’une façon plutôt moderne car elle était équipée du
téléphone et elle semblait apprécier de prendre des bains.
J’ai également pris conscience de l’importance de la musique dans
sa vie. D’après son journal elle allait très facilement et fréquemment
au concert.

Virginia a toujours été exigeante avec son art. Le 6 janvier 1915,
elle note :
« J’ai écrit toute la matinée avec un plaisir infini, ce qui est curieux,
car je n’oublie jamais qu’il n’y a aucune raison pour que je sois
contente de ce que j’écris, et que dans six semaines, ou six jours, je
le trouverai détestable. »

Par contre, elle laisse libre cours à sa causticité et à ses incroyables
descriptions des faiblesses de la nature humaine qu’elle semble
relever avec une délectation infinie.

Je trouve que Virginia est pleine d’humour. Elle a un talent particulier
pour faire ressortir le ridicule et quand elle voit des « intruses » dans
sa bibliothèque londonienne préférée, cela donne ceci :
« La Day’s, à quatre heures de l’après-midi, est le rendez-vous
d’élégantes qui veulent qu’on leur dise ce qu’il faut lire. Je n’ai
jamais vu une bande de créatures plus méprisables. Elles arrivent
couvertes de fourrure comme des phoques et tout aussi parfumées que des civettes… »

Pour finir je citerai une dernière fois Virginia, elle qui savait faire
dire aux mots plus que ce qu’ils étaient. Le 29 janvier 1915, elle décrit une journée sans évènement notable :
« La journée est un peu semblable à un arbre sans feuille : elle
comporte toutes sortes de nuances, si on la regarde de près. Mais le
dessin général est plutôt dépouillé. »

Comme j’ai pris énormément de plaisir à lire ces trois années de la
vie de ma reine Woolféenne je ne peux résister à la volupté des mots
de Virginia :

"Nous devons modeler nos phrases,
jusqu'à en faire l'enveloppe
sans épaisseur de nos pensées."


C'est magic,
Woolfic.


Dimanche 28 mars 2010

vendredi 5 février 2010

VIRGINIA WOOLF trois ou quatre choses que je sais d'elle


Couverture de l’édition française



Cet ouvrage de Claudine Jardin est intéressant à deux

titres, d’un point de vue historique et pour la façon

très vivante dont l’auteur qui est journaliste raconte

sa Virginia Woolf en soulignant avec une remarquable

précision les temps forts de l’existence de la romancière

anglaise.


J’ai appris des détails importants sur la vie de son entourage,

aussi bien ses parents que sa sœur chérie ou même sur son

rapport avec la psychanalyse, ainsi que son entrevue avec

Freud.

Et puis il faut dire que Claudine Jardin a le talent de faire

revivre Virginia et de mettre en relief les aspects atypiques

de sa personnalité qui en faisaient le charme mais aussi

qui la condamnait comme Proust à une vie solitaire,

vouée à l’écriture et aux mots.


C’est d’ailleurs en lisant Claudine Jardin que j’ai appris que

l’enregistrement de Virginia par la BBC, intitulé « Words Fail

Me » qui figure dans la note précédente intitulée « Les mots

de Virginia » est la seule trace conservée de la voix de ma

Woolfette suprême.


Il s’agit d’un livre publié en 1973 par les éditions Hachette,

avec un magnifique cliché de Gisèle Freund illustrant la

couverture.

Comme le fait remarquer Claudine Jardin dans sa préface,

il s’agit seulement du troisième ouvrage français consacré

à Virginia après ceux de Jean Guiguet et de Monique Nathan.


Pour écrire cet ouvrage qui est à mi-chemin entre l’essai et la

biographie, l’auteure s’est principalement référée à la somme

magistrale de Quentin Bell, publiée un an auparavant et au

« Journal d’un écrivain » qui est l’extrait littéraire réalisé par

Léonard Woolf à partir du journal intégral de Virginia.


Grace à Claudine Jardin, Virginia revit au fil des pages et

nous l’accompagnons :


Par exemple en s’appuyant sur La Promenade au Phare

elle évoque magnifiquement Leslie Stephen, le père :

« Ses filles sont aussi des femmes. Il a droit à leur charme,

à leur sourire et il exige leur approbation. Aussi, quand il ne

l’obtient pas, il cherche à dire quelque chose de gentil.

Pardonnez-moi, aimez-moi. Voilà ce qu’il enfouit sous n’importe

quelle petite phrase anodine. Comment alors lui résister ?

Comment combattre ce qui est bien une tyrannie ? »



Claudine Jardin montre bien l’importance de Thoby,

le frère disparu trop tôt qui fut « l’homme de sa vie »

Elle fait également, à plusieurs reprises, le parallèle, à mon sens

justifié, entre la vie de Madame Woolf et celle de Marcel Proust :

« Pour Proust, comme pour Virginia, les jours heureux de

l’enfance formaient non seulement la seule période bénie de la vie,

mais la clef de toute recherche sur eux-mêmes »


L’ouvrage nous montre le regard aigu et souvent tranchant

que porte Virginia sur les autres. En juin 1919, elle avait assisté

à Richmond à un défilé de la paix qui lui était apparu comme

« un festival pour domestiques » !

Elle était parfois très dure, surtout avec les femmes…

En 1923, quand on lui présenta Alix, la belle sœur de Lytton

Strachey, Virginia eut ces mots cinglants : « Oh, oui, Alix,

je sais tout de vous. Vous passez simplement tout votre temps

à danser et vous sombrez dans l’imbécilité à chaque instant. »



Virginia était assurément snob, mais elle qui a côtoyé les plus grands

personnages de son temps, comme Keynes ou Churchill, sans parler

de Freud qu’elle rencontra à Londres en 1939 et qui lui offrit une

fleur, se rend à son atelier d’imprimerie avec un air d’ange échevelé,

pieds nus dans de vieilles pantoufles, vêtue d’une chemise de nuit

déchirée, vaguement recouverte d’une robe de chambre…


Comme chez Proust, la maladie et le don semblent inséparables,

aussi malgré ses nombreuses connaissances évoluant dans le secteur

de la psychanalyse (comme son frère Adrian) Virginia ne voulu jamais

entendre parler d’une psychothérapie car elle était persuadée que sa

folie faisait partie intégrante de son génie




A ma connaissance, l’édition de 1973 est épuisée depuis

longtemps, mais on peut encore trouver quelques exemplaires

sur des sites de livres d’occasion.


C’est un livre très bien écrit et facile à lire qui donnera envie aux

Woolfistes débutants d’aller plus loin.

« La vie, plus de vie ! » disait Virginia.


Samedi 6 février 2010