jeudi 13 mai 2010

L’œuvre romanesque - vol 2



L’œuvre romanesque publiée par Stock n’est plus disponible

depuis longtemps chez l’éditeur. On peut la trouver sur les sites

Internet, dans les librairies spécialisées dans les livres anciens

ou chez les vendeurs de livres d’occasion. Je crois même que j’ai

trouvé un des volumes au Marché aux Puces de Saint Ouen.

Le premier des trois volumes est le plus facile à trouver, par contre

souvent les jaquettes sont abimées ou manquantes.


J’aime bien mon volume 2 qui a été personnalisé par un certain John.

Sur la jaquette, il a inscrit « To Marie Lou » et sur la page de garde :

« Pour Marie - Lou -

Ses isles

les vagues

les actes

les autres

le vent - viendra

John

noël 1974 »



Je trouve que c’est très émouvant de retrouver ces deux volumes

ainsi offerts et dédicacés, il y a trente ans, par un Anglais à une

Française qui a d’ailleurs oubliée une lime à ongle cartonnée,

de couleur jaune, à la page 61…


Le deuxième volume édité en 1974, commence, comme le premier,

par une remarquable préface de Diane de Margerie. Il comprend

les trois romans qui ont suivi « La promenade au phare »

A savoir : Orlando, préface de Diane de Margerie et traduction

de Charles Mauron ;

Les vagues : préface et traduction de Marguerite Yourcenar ;

Entre les actes : préface de Max-Pol Fouchet et traduction

de Charles Cestre.


Ce volume initial de l’œuvre romanesque m’a donc permis de

découvrir la première traduction d’Orlando, par Charles Mauron

publiée chez Stock en 1929, 1983, 1990 et finalement en 1992

dans la collection « La Cosmopolite ».


Ensuite viendra la nouvelle version de Catherine Pappo-Musard,

avec une préface de Pierre Nordon pour le recueil édité en 1993

dans la collection Pochothèque et qui sera reprise ensuite dans

les différentes éditions d’Orlando en Livre de Poche.


Comme d’habitude, c’est avec la traduction initiale, de C. Mauron

que j’ai pris le plus de plaisir.


La préface de Diane de Margerie - dont j’ai découvert par hasard

qu’elle était également une grande spécialiste de Proust – est un

tel régal que je ne peux m’empêcher d’en donner un extrait ;

- Diane de Margerie commence par citer Virginia Woolf :

« Une biographie est considérée comme complète lorsqu’elle rend

compte simplement de cinq ou six Moi, alors qu’un être humain peut

en avoir cinq ou six mille. »


- Puis elle conclut :

« C’est bien là une constatation de Virginia, pour qui toute réalité

est insaisissable et peut-être surtout celle qu’elle aurait voulu, plus

que toute autre, pouvoir capter – la réalité féminine. »




Vendredi 14 mai 2010

14 commentaires:

Allie a dit…

J'adore mettre la main sur de vieux livres qui ont une histoire. Je trouve d'ailleurs la dédicace de ce John tout simplement magnifique. De penser que je n'étais même pas née quand il l'a écrit et que ce livre a voyage jusqu'à toi, alors que tu partages ces mots sur ton blogue, mots qui viennent me chercher jusque de l'autre côté de l'océan... c'est quelque chose!

Woolfeur a dit…

Coucou Allie,
Je suis ravi que cette histoire de mots t'ait enchantée comme elle m'a plu. Tu as remarqué que John qui écrit très bien le français a fait un charmant anglicisme avec Isle... C'est une très belle histoire d'amour. J'ai acheté les 2 premiers volumes sur un grand site genre Amazon à un particulier qui était une femme, j'aurais dû conserver ses coordonnées pour lui demander...
J'ai essayé d'acheter sur Internet le livre que j'avais trouvé dans ta rubrique Québec mais l'éditeur ne semble pas référencé, donc je ne sais pas trop comment faire...
Oui les véritables livres ont toujours un vécu et c'est pour cela que je préfère m'acheter de "vrais" livres d'occasion plutôt que des formats de poche neufs et sans histoire.
Ici le printemps est reparti, si tu le vois...

Allie a dit…

Le printemps n'est pas non plus au rendez-vous ici, même si on a eu quelques belles journées. Les nuits sont près du point de congélation, quand elles ne gèlent pas.
Peut-être que la femme qui t'a vendu les livres était cette Marie-Lou? Ou quelqu'un de sa famille.
Les livres Québécois se trouvent parfois difficilement en Europe. Il y a la Librairie du Québec à Paris, qui a pignon sur rue. Autrement, peut-être qu'éventuellement, sur certains sites d'occasion...

Woolfeur a dit…

Chère Allie, Je te remercie pour tes bons conseils, j'ai trouvé La Librairie du Québec qui est 30 rue Gay Lussac à Paris, j'irai la semaine prochaine. Oui c'est chouette l'histoire de Marie-Lou, d'autant plus que le prénom est rare, je connais just la belle chanteuse américaine Mary Lou Harris qui s'appelle en fait Emmylou Harris, j'ai même trouvé un super article en navajo sur elle !
Ne prends pas froid, dis bonjour aux ours, aux rennes et aux loups pour moi (why not ? On peut rêver, aussi !).
Pensées de mots.

Allie a dit…

J'espère que tu trouveras ce que tu veux à la librairie du Québec! Tu me diras si ça t'a plu!

Woolfeur a dit…

Merci Allie, grâce à toi, je suis sûr de trouver plein de trésors. J'irai Vendredi à la Librairie du Quebec et je te raconterai. C'est marrant sur le site, j'ai vu le dernier roman de Nancy Huston "Infrarouge" publié chez Actes Sud et j'ai réalisé qu'elle était Canadienne...(Je croyais qu'elle venait des USA !). J'espère que Léonard Cohen chante toujours, sa tristesse est comme un cyclone de velours.
Pensées ensoleillées, le soleil revient !

Allie a dit…

Eh oui, Nancy Huston (que j'aime d'ailleurs beaucoup) est canadienne :)
(C'est maintenant l'été ici! 10°c le matin, 25°c en journée! Plein de beau soleil!)

Woolfeur a dit…

Coucou Allie, je suis content que le soleil t'ait enfin trouvée. En fait chez toi c'est comme en Russie (sauf peut être la couleur des ours qui change!) il n'y a que deux saisons, la froide et la chaude. Chez nous aussi le printemps est revenu. Oui j'aime bien Nancy Huston, une belle femme, riche de talents différents qui a été honorée dans de nombreux pays francophones, je me rappelle notamment de "Prodige" et je vais acheter "Infrarouge" qui doit lui ressembler un peu car c'est une Montréalaise qui vit à Paris et qui est photographe, et...Le reste tu le raconteras beaucoup mieux que moi. Les oiseaux du jardin, sont tout fous, ils chantent de bonheur et t'envoient des baisers en couleur.

Allie a dit…

Alors, cette visite à la librairie du Québec? :)

Woolfeur a dit…

Coucou Allie, je suis bien allé vendredi après-midi à La Librairie du Québec. C'était chouette, il faisait beau, les femmes étaient belles et joyeuses en tenue estivale. La librairie est dans un très beau quartier, tout près du Jardin du Luxembourg où j'ai fait mes études de 12 à 18 ans, cela m'a rappelé de grands souvenirs. La librairie est dans une rue très calme et elle ressemble à une librairie normale peut être mieux rangée. J'étais le seul client et les deux libraires qui étaient là se sont donnés beaucoup de mal pour me dénicher un exemplaire de l'Almanach des exils, ils en avaient 2 mais mal rangés. Ils étaient très aimables mais j'ai été un peu déçu de rencontrer des Français... En fait ils sont importateurs et distributeurs exclusifs des éditeurs Québécois, les livres arrivent après un trajet de 5 ou 6 semaines en bateau. J'ai vu d'autres livres édités par Marchand de feuilles, tous très soignés, mais le choix n'était pas immense. Grâce à toi je me suis acheté un très beau livre et je te remercie vivement.
Ici il commence à faire chaud, 30° aujourd'hui, même le chat tire la langue.
Pensées de mots.

jean a dit…

bonjour, je me permets de déposer une note, ravi de tomber sur un blog dont la seule ambition est de tracer l'auteur, la plus singulière, au travers de ce qui nous reste, les livres. En tout cas, c'est précieux. Avez-vous déjà visité la maison de Virginia?

Allie a dit…

Bonne lecture avec l'Almanach alors!
(Je conseille la librairie du Québec pour les parisiens qui souhaitent des livres québécois, mais je n'y suis jamais allée... je croyais que c'était des québécois qui y travaillaient!)
Après la neige, nous voici en pleine période de canicule qui frôle le 40°c! La neige me manque...

Woolfeur a dit…

Bonjour Jean,
merci pour le commentaire sympathique et éclairé. Ma relation avec Virginia est just une histoire d'amour. Effectivement, j'ai le projet de visiter tous les lieux où a vécu Virginia en Angleterre depuis Hyde Park Gate jusqu'à Rodmell, en passant par Saint Yves, Gordon Square, Brunswick Square, Richmond, Tavistock Square et Mecklenburgh Square, le parcours d'une vie...

Woolfeur a dit…

Coucou Allie,
Désolé pour mon absence due à quelques petites contrariétés. Oui tu as raison de conseiller La Librairie du Québec aux Parisiens et aux autres car c'est le seul moyen pour les français de trouver des éditions Québécoises.
Je viens de m'acheter Infrarouge de Nancy Huston, c'est un joli livre. Je viens de lire "La servante écarlate" de Margaret Atwood, c'est grand, j'adore tout ce qu'elle fait.
Ici il fait très chaud, chez toi aussi je crois, ce sont les ours qui doivent souffrir, non ?